Les 5 et 6 juillet 1947
Ces jours-là, l'UNION, forte de 28 musiciens, organise le 11ème Festival Cantonal de Musique. Débutant par un grand concert de gala avec l'Orphéon musical de Mulhouse (et plus de 1 000 entrées !) la fête s'est poursuivie avec un bal populaire jusque tard dans la nuit, à la satisfaction des infatigables organisateurs.
Le dernier "maire" n'étant resté qu'une année (1944-1945), les nouvelles élections libres ont désigné Eugène Kirchhoffer comme Premier magistrat.
Incorporés de force dans la Wehrmacht, plusieurs dizaines de jeunes bartenheimois sont partis au cours des années de guerre. Certains sont revenus et les autres ont désormais leur nom gravé à jamais sur le monument aux morts.
Parmi les "Malgré-nous" disparus, on compte trois jeunes fidèles musiciens : Alphonse Hammel, Charles Schmidt et René Dietschy (ce dernier a d'abord été enterré en Allemagne puis son corps a été transféré dans sa terre natale le 28 août 1950, accompagné de sa famille et de tous les musiciens, émus et éprouvés)
Le 7 mai 1948
Ce dimanche-là, alors que l'Alsace fête le tricentenaire de son rattachement à la France, Bartenheim consacre son église nouvellement reconstruite. Après l'arrivée par voie ferroviaire des reliques du Saint-Patron, la bénédiction est faite par l'évêque de Strasbourg, venu spécialement pour l'occasion. Toutes les associations et les paroissiens sont invités à prendre part à l'évènement, Musique en tête pour le défilé.
Le 17 juillet 1949
Ce jour-là, un grand deuil ébranle l'harmonie. Un membre fondateur mais aussi le doyen des musiciens, Alphonse Schmitt, décède à son tour. Toujours souriant, il venait aux répétitions en tant que spectateur.
1950
Cette année-là, c'est la fête. L'ancien local de répétitions, situé au restaurant de Martin Baumann (ex-Jacques Scholer) est inauguré. Sans grande pompe toutefois, les musiciens s'y installent. Reconstruite et redécorée, cette salle est mise à leur disposition pour leur grand plaisir.
Le 14 mars 1953
Ce jour-là, Charles Reymann prend sa retraite et cède sa place à un tout jeune successeur, Raymond Scholer, alors âgé de 26 ans. Ce dernier souligne le fait de ne pas vouloir être président sans être musicien. Etant bon pianiste, il choisit un saxophone "en échange", instrument qu'il ne met pas longtemps à maîtriser et à exceller.
Le 12 septembre 1954
Ce jour-là, la Société participe à l'inauguration du drapeau de la musique de Helfrantzkirch et accepte le parrainage (qui, à ce jour est encore actuel même si la symbolique protocolaire n'est plus vraiment de rigueur)
Les 14 et 15 juillet 1956
Ces jours-là, l'harmonie concrétise notamment son 50ème jubilé par l'organisation générale de la 19ème Fête cantonale de musique.
Débutant par un concert de gala suivi d'un grand bal, les festivités se sont poursuivies par la participation de musiques des villages éloignés. Ainsi Carspach, Habsheim, Rixheim et Geispitzen entre autres, sont venus donner de l'éclat à celles du canton.
1958
Cette année-là, une révolution s'opère au sein de l'harmonie dont aucune autre n'a (à l'époque) égalé la démarche : l'UNION bartenheimoise est l'unique association comptant une fille dans ses rangs : Jeannette Vlym, une toute jeune saxophoniste.
Le 11 juin 1961
Ce jour-là, on inaugure le nouveau drapeau, intégralement financé par les commerçants du village. Représentant le blason de Bartenheim sur fond vert d'un côté avec la devise "SOYEZ UNIS", il reprend la lyre symbolique de l'harmonie sur un verso bordeaux.
Dès 9 heures, c'est le rassemblement devant la mairie avec les musiques de Schlierbach et Sierentz qui ont accepté le parrainage. Les demoiselles d'honneur ouvrent le cortège, suivies par le conseiller général André Moser puis le maire, les adjoints, l'ensemble du conseil municipal, les associations amies ainsi que la population.
Le curé Lucien Simon bénit le drapeau et toute l'après-midi, un concert est donné par les sociétés invitées sur la place de l'ESPERANCE. C'est finalement par un bal populaire que s'est clôt cette journée.
Le 8 juillet 1962
Ce jour-là, la Société participe aux cérémonies de la Première Messe de l'abbé François Grinenberger, un enfant du village.
Le 27 mars 1965
Ce jour-là, une grande joie s'installe chez les musiciens : le président de la Musique, Raymond Scholer est élu maire. En l'honneur de son élection, une aubade lui est dédiée devant la mairie. De grands espoirs naissent alors pour qu'une vraie salle de musique voit le jour prochainement.
Le 13 mars 1967
Ce jour-là, un événement encore plus grand s'inscrit dans les annales du village. En effet, Raymond Scholer, devenu également depuis peu le nouveau président du Groupement cantonal, vient de se faire élire député de la 5ème circonscription du Haut-Rhin. Il a tout juste 40 ans et non seulement les musiciens sont ravis de cette élection mais l'ensemble de la population le soutient et attend de lui un souffle nouveau de modernité pour que Bartenheim rayonne et que se développe davantage.
Le 9 juin 1968
Ce jour-là hélas, est bien funeste à marquer d'une pierre noire ! Le département Haut-Rhinois, le Groupement cantonal, le village de Bartenheim, la Société de Musique UNION sont tous devenus orphelins. Raymond Scholer vient de décéder à l'âge de 41 ans, suite à une pénible maladie. Tout le monde a été douloureusement affecté par sa disparition et après une veillée dans la chapelle ardente, dressée au sein même de la mairie, les musiciens - sous la baguette de Germain Vlym - ont accompagné leur regretté ami, président, maire et député à sa dernière demeure. Charles Reymann a prononcé une émouvante allocution.
Peu après cette tragédie, de nouvelles élections amènent Aloyse Schmitt à la présidence de l'harmonie et Robert Hassler à la mairie.
Le 17 mai 1969
Ce jour-là, soit une semaine après le Festival cantonal (les 10 et 11 mai à Blotzheim) un grand concert de gala avec la musique de Bühl et son célèbre trompettiste Walter Scholtz est donné à la salle de Gym. Le lendemain matin, le concours des jeunes a eu lieu dans l'école des filles (aujourd'hui la Maison pour Tous) suivi d'un concert-apéritif. L'après-midi, encore un concert avec la Knabenmusik de Bâle et la musique de Hochstatt. Les 4 jours se sont clôturés par un bal populaire.
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