Le 3 avril 1906
Ce jour-là, sous l'impulsion d'un certain Monsieur Werner, s'est tenue une réunion préparatoire à la création d'une nouvelle association, issue de celle qui existait. Suite à un large appel lancé aux musiciens du village ainsi qu'aux rescapés de la "KriegerMusik", cette rencontre s'est tenue au restaurant Karl Lacher. Non seulement l'idée a été séduisante mais une vingtaine de personnes ont commencé à former les rangs dont une dizaine de jeunes.
Après plusieurs propositions, un accord général s'est finalement arrêté sur le nom de "EINTRACHT" (UNION). Mais l'administration allemande de l'époque sollicitait une autorisation du "Bezirks Präsidium" (le Comité exécutif du district) pour la création d'une société ainsi que ses statuts. Du coup, un comité provisoire s'est vu élu, sous la présidence de Monsieur Werner et composé de Joseph Baumann, Joseph Brellmann, Edmond Birgy et Georges Kielwasser. Les statuts ont donc été approuvés à l'unanimité des membres et déposés aux autorités.
Le 14 juin 1906
Ce jour-là, la première Assemblée générale s'est déroulée à la mairie de Bartenheim sur l'invitation du maire. Ce dernier a fait savoir que les statuts étaient acceptés par les hautes instances et il a donné lecture des droits et devoirs que chaque sociétaire se doit de respecter pour la bonne marche de la Société de Musique.
Ayant reçu les autorisations nécessaires, le président et son comité se sont immédiatement mis au travail pour trouver des instruments. Un reliquat d'une dizaine d'instruments (la plupart en mauvais état) a été repris de la KriegerMusik et la population de Bartenheim, très généreuse, a permis de grossir le volume.
Parmi les instruments des "guerriers", se trouvait alors une grosse caisse en bois et en cuivre avec l'inscription "KriegerMusikVerein Bartenheim im Elsass" gravée sur le devant. Monsieur Werner a fait couvrir cette inscription par une nouvelle, au nom de MusikVerein EINTRACHT 1906 Bartenheim. Cette plaque est à ce jour toujours visible sur l'instrument, qui lui-même, est toujours utilisé (bien que considéré avec respect, délicatesse et bienveillance).
1907
Cette année-là, la Musique organise la kilbe et les bals sont joués par la Société même. Le bénéfice net s'élève à 1 071,53 Francs (une somme pour l'époque !) permettant ainsi de rembourser les dernières dettes des instruments acquis.
Le 28 juin 1914
Le 18 novembre 1918
Ce jour-là, c'est la liesse générale. L'armistice vient d'être signé dans un wagon, au beau milieu de la forêt de Rethondes. Les Alsaciens et les Lorrains sont les plus heureux puisqu'ils retrouvent alors la nationalité française après 48 ans où la frontière se situait du côté des Vosges et non du côté du Rhin.
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